La surconsommation d’alcool est responsable de 41 000 décès évitables par an en France. Ce problème touche particulièrement les jeunes, dès le collège, avec des pratiques comme le « binge drinking », une consommation excessive d’alcool en un court laps de temps pour atteindre l’ivresse.
La publicité joue un rôle déterminant dans ce phénomène. En associant l’alcool à un imaginaire festif et désinhibé, elle encourage des comportements à risque, en particulier chez les plus jeunes. Cette omniprésence publicitaire, amplifiée par les réseaux sociaux et les influenceurs, entrave les efforts de prévention déployés par les pouvoirs publics, les associations et les familles. Si la loi Évin avait su limiter la publicité sur les supports traditionnels, elle apparaît aujourd’hui dépassée par l’explosion des contenus en ligne.
Le 8 novembre dernier, lors d’un colloque organisé par l’association Addictions France, les dérives de la promotion de l’alcool sur les réseaux sociaux ont été dénoncées avec force. Ce constat conforte mon engagement dans ce combat de longue date. Depuis le début de mon mandat, et dans la continuité du travail mené avec Axel Kahn, ancien président de la Ligue contre le cancer, j’ai défendu des mesures ambitieuses pour renforcer la fiscalité de l’alcool, lutter contre le « binge drinking » et garantir une application stricte de la loi Évin.
Aujourd’hui, il est urgent d’adapter notre législation aux défis du numérique. C’est pourquoi j’ai déposé une proposition de loi transpartisane, co-signée par de nombreux collègues, qui vise à :
- interdire la publicité de l’alcool par les influenceurs ;
- renforcer les sanctions en cas de non-respect des dispositions de la loi Évin.
Je suis convaincu que cette lutte est essentielle pour protéger notre jeunesse et réduire les dommages liés à l’alcool. Retrouvez le texte complet ici : https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/17/textes/l17b0588_proposition-loi