Voilà près de vingt ans que la réglementation relative à l’accès à certaines professions en raison de l’état de santé n’a pas évolué, et ce, malgré l’évolution considérable des traitements de prise en charge des maladies chroniques – notamment du diabète –, les divers progrès thérapeutiques et l’évolution des conditions de travail.
Policier, aiguilleur de train, pompier, marin : autant de professions actuellement inaccessibles à certaines personnes atteintes de diabète. Les contraintes liées à ces maladies ont pu, un temps, justifier une telle restriction d’accès. Mais, désormais, les innovations technologiques permettent aux patients de vivre tout à fait normalement. Il est donc temps de faire évoluer des réglementations obsolètes.
20 millions de Français sont atteints d’une maladie chronique, soit près de 30 % de la population, dont 4 millions souffrent de diabète. Selon les projections, un quart de la population sera touché par des maladies chroniques d’ici à 2025. Nous ne pouvons exclure plus longtemps une partie de la population, pourtant capable d’exercer ces professions, du seul fait de règles archaïques. Comme beaucoup de mes collègues parlementaires, j’ai été touché par le jeune Hakaroa Vallée, qui, à tout juste 16 ans, a parcouru la France en tandem pour faire tomber les préjugés sur sa maladie. Ses exploits sportifs nous démontrent sa capacité à vivre normalement malgré la maladie. Sa force et sa détermination sont exemplaires.
Le groupe Mouvement Démocrate (MoDem) et Démocrates apparentés souscrit à l’ambition de cette proposition de loi, qui tend à mettre fin à un régime discriminatoire. Nous aurions préféré que soit maintenue la participation des parlementaires au comité d’évaluation mais, soucieux que le texte puisse être adopté conforme, nous n’avons pas déposé d’amendements à ce sujet. Nous soutiendrons cette proposition de loi utile et bienvenue.