De la vie et de la mort, 

De la douleur, de larmes et d’angoisse …

Voilà ce dont nous avons débattu ces dernières semaines. 

Depuis l’année dernière, je souhaitais soutenir un texte de compassion pour quelques cas exceptionnels, ceci en veillant à protéger les plus vulnérables et les plus faibles d’entre nous. 

Ce n’est pas l’esprit du texte adopté aujourd’hui, 

Il n’a pu trouver l’équilibre entre compassion envers les patients et protection envers les plus faibles. 

J’ai donc voté contre.

  • Cette loi se veut « républicaine ». Depuis 1792, notre République n’avait jamais ouvert une voie légale vers la mort. 
  • Cette loi se présente comme « sociétale » alors que la société s’efface, que le législateur se décharge de sa responsabilité sur les médecins qui, seuls, devront assumer la décision d’administrer la substance létale.
  • Cette loi se dit « fraternelle ». En réalité, elle nous conduit vers une société toujours plus individualiste, libérale, hédoniste et utilitariste, où le sentiment de n’être plus utile ou d’être une charge ferait fi de la vie et pourrait justifier une demande de mort.


Je fais partie de celles et ceux qui doutent. À plusieurs reprises, sans succès, j’ai posé deux questions au rapporteur et au Gouvernement :

1- Vous souhaitez donner un droit à l’aide à mourir. Mais pour ceci, vous devez commencer par donner un droit à mourir, un droit à disposer de son corps. Est-ce votre volonté à travers ce texte ? Ce droit serait-il dérogatoire au droit de vivre, premier droit reconnu dans la déclaration universelle des droits de l’homme ?

2- Quelle réponse un médecin doit-il donner à un patient remplissant les cinq conditions, demandant, de manière libre, éclairée et réitérée, une aide à mourir car il estime être une charge pour son conjoint, sa famille, son équipe soignante ?

Malgré mes demandes réitérées, je n’ai jamais obtenu de réponse explicite. 

Face aux incertitudes, aux dérives possibles que ce texte laisse entrevoir, j’ai fait le choix de voter contre

Je ne pouvais m’abstenir : face à un sujet de société aussi important, je me devais de prendre position.
J’ai en revanche pleinement soutenu le texte relatif aux soins palliatifs. Les renforcer est une nécessité absolue, encore plus si l’aide à mourir entre dans notre droit. Car je refuse que l’isolement, que le désespoir ou que l’absence de soins de qualité soient des motifs de renoncement à la vie

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