Le 1er octobre, j’ai présidé sur l’invitation du Club des acteurs de la prévention, une conférence intitulée « Comment transformer les déserts médicaux en oasis de prévention ».

L’événement s’est déroulé en présence de nombreuses structures et d’acteurs engagés dans la lutte contre les inégalités territoriales en matière de santé et dans la promotion de la prévention.

Au cœur des échanges, trois grands axes ont structuré les débats :

Éducation à la santé et à la prévention dès les 1 000 premiers jours de vie, pour poser les bases d’une société plus informée et responsable.

Acteurs et actions inspirants, qui montrent qu’il est possible de faire autrement et de mobiliser localement les énergies.

Créer des communautés de prévention, afin de rapprocher les citoyens, les professionnels et les institutions autour d’un objectif commun : mieux prévenir, ensemble.

 


Aujourd’hui, 87 % du territoire est concerné et 6 millions de Français sont dépourvus de médecin traitant.

Il nous faut investir sur l’amont : la prévention en santé. 

Transformer les déserts médicaux en oasis de prévention implique de ramener la santé là où elle avait disparu : grâce à des action de vaccination, de dépistage, d’éducation à la santé, de pratiques sportives, de promotion d’une alimentation équilibré et d’un urbanisme adapté. 

Dans ces Territories et partout en France, il nous faut davantage de professionnels de santé. Mais surtout, il nous faut un autre modèle : un modèle qui n’attende pas que la frappe pour agir. 

Chaque année, nous dépensons 250 milliards d’euros pour soigner des maladies, dont une partie aurait pu être évitée. Et pour quels résultats ? 

Alors que l’espérance de vie en France s’établir à 83 ans, l’espérance de vie sans incapacité n’est que de 64 ans. 

Selon le lieu de naissance, la famille et l’éducation reçue, jusqu’à 13 années d’espérance de vie séparent les plus aisés des plus favorisés.  

C’est pourquoi nous devons bâtir une politique de prévention ambitieuse, rompre avec les plans ponctuels, pathologie par pathologie, et mettre en place une stratégie durable. 

Cette approche exige un portage pqoltiique fort autour de priorités claires, comme la santé mentale ou la lutte contre l’obésité ; une coordination nationale et locale des acteurs ; l’intégration de la prévention dans toutes les politiques et sur tout les territoires.  

Enfin, un dernier mot pour vous dire que lutter contre les déserts médicaux pour préserver notre modèle social est une urgence. Mais des territoires dépourvus de médecins exposent aussi la population à des dérives sectaires de santé, dont nous connaissons l’expansion ces dernières années

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