[Le Premier ministre, entouré de Bruno Le Maire, Barbara Pompili, Elisabeth Borne et Clément Beaune, a présenté le plan France Relance qui donne au pays les moyens de surmonter la crise et d’en ressortir plus forts.]
La crise sanitaire et économique nous a frappés alors que nous obtenions des résultats en matière d’emploi, de baisse du chômage et de pouvoir d’achat : le rythme de création d’emploi était à un niveau jamais vu depuis 10 ans, l’industrie se remettait à créer de l’emploi (une première en 17 ans), nous observions la plus forte progression du pouvoir d’achat des ménages depuis 17 ans.
Nous avons limité la casse au cœur de la crise avec un investissement de l’Etat à hauteur de 470 milliards d’euros. Grâce à cette réponse d’urgence, nous avons sauvé des centaines de milliers d’entreprises de la faillite et préservé 8 millions d’emplois grâce au chômage partiel.
L’heure est désormais à la relance du pays : le Gouvernement fait le choix d’investir massivement pour lutter contre le chômage, préparer l’avenir et bâtir la France de 2030.
Un plan massif, ambitieux et inédit
Ces 100 milliards d’euros investis dans France Relance sont historiques à plusieurs titres. Ils représentent :
- – 4 fois plus que le plan de relance de 2008 ;
- – un tiers du budget de l’Etat ;
- – le plan de relance le plus massif annoncé à ce jour parmi les pays européens (en proportion de la richesse nationale);
- – 40% financés par l’Union européenne. A court terme, ces 100 milliards vont soutenir la reprise, limiter les faillites et les licenciements, accompagner les plus fragiles ; et, dès fin 2022, nous aurons retrouvé le niveau de richesse d’avant l’épidémie. A moyen terme, ils vont nous permettre d’investir dans les technologies et les compétences d’avenir, de renforcer la capacité de la France à croître, de transformer notre économie en favorisant les secteurs porteurs (transition écologique, numérique…).
Trois piliers au cœur de France Relance o Accélérerlatransitionécologique
France relance c’est, d’abord, la priorité donnée au climat et à la biodiversité. Nous nous donnons les moyens de remplir notre objectif : devenir la première grande nation décarbonée européenne. Pour ce faire, 30 milliards d’euros seront consacrés à la transition écologique ; soit un tiers du plan
Concrètement, ces 30 milliards vont permettre de :
- – révolutionner les transports, en mettant le train au goût du jour et en rendant au ferroviaire son ambition d’innerver tous les territoires (4,7 milliards pour le train, 1,2 milliard pour le vélo et les transports du quotidien) ;
- – d’investir dans la rénovation énergétique des bâtiments sur tout le territoire (4 milliards pour les bâtiments publics, 2 milliards pour les logements privés, 500 millions pour les logements sociaux et 200 millions pour les PME et TPE),
- – de relever le défi de l’énergie et des technologies en investissant dans l’hydrogène vert (2 milliards), dans les technologies vertes (3,4 milliards), dans la décarbonation de notre industrie (1,2 milliard) ;
- – d’investir dans une alimentation de qualité pour tous, dans une agriculture saine, dans un retour au local (1,2 milliard). Cet engagement de 30 milliards d’euros est à la hauteur de celui réclamé par les experts pour réussir à atteindre, notamment, les objectifs fixés par les accords de Paris.
o Rendre notre économie plus souveraine et plus compétitive
34 milliards d’euros de ce plan de relance vont permettre à nos entreprises de gagner en compétitivité et à la France de retrouver pleinement sa souveraineté industrielle, notamment dans les secteurs stratégiques.
Ce volet s’articule autour de trois axes :
- – une baisse massive de la fiscalité sur les entreprises. Cette baisse bénéficiera à tous les secteurs, mais en particulier à l’industrie et au commerce ;
- – une aide à la vie quotidienne des entreprises en leur garantissant fonds propres et trésorerie sur le long-terme (3 milliards pour le soutien au financement des entreprises) ;
- – la construction d’une souveraineté industrielle : 1 milliard pour la relocalisation, dont 600 millions pour investir dans les secteurs stratégiques pour l’avenir, et 400 millions pour des projets « territoire d’industrie ».
o La cohésion sociale et territoriale au service de l’emploi et des compétences Enfin, 35 milliards d’euros du plan de relance seront consacrés à la lutte contre le chômage et
l’investissement dans les compétences, pour préparer les emplois de demain.
Plusieurs axes ont été retenus, dont certains ont d’ores et déjà été lancés :
- – un Plan jeune (6,7 milliards) avec des aides à l’embauche, à la formation et des emplois aidés ;
- – la mise en place d’un bouclier anti-chômage (7,6 milliards) avec la mise en place de l’activité partielle de longue durée ;
- – la montée des compétences pour faire de cette crise une opportunité avec 900 millions investis dans un programme d’investissement pour la formation et 1 milliard pour France compétence et Pôle emploi. Ce plan servira également au désenclavement et à l’égalité entre les territoires (haut débit partout, soutien aux associations de lutte contre l’exclusion, …).
Notre méthode : un suivi strict et une concertation intense
Le Gouvernement va entrer dans une phase de concertation avec les territoires, avec les partenaires sociaux, pour une relance adaptée à chaque territoire et conclure des contrats territoriaux.
La mise en œuvre de ce plan sera suivie très méticuleusement. Un comité de pilotage et une réunion mensuelle de suivi, dirigés respectivement par Bruno Le Maire et par le Premier ministre, permettront un suivi rigoureux. Ce suivi sera également territorialisé, dans chaque région, et les membres du Gouvernement se rendront sur place pour s’assurer que les choses avancent au bon rythme.
Si les choses n’avancent pas assez dans un domaine, le Gouvernement n’hésitera pas à réallouer des fonds vers d’autres secteurs.
Il y a 100 milliards d’euros sur la table, ce seront 100 milliards d’euros de projets, de concret, 100 milliards d’euros utiles pour notre pays, jusqu’au dernier centime.