Madame, Monsieur,

Le 15 septembre, les Émirats arabes unis et le Bahreïn ont signé des accords de normalisation de leurs relations avec Israël – les accords d’Abraham. Quand la paix progresse, quand la reconnaissance d’Israël – qui a su rester une démocratie bien qu’étant entouré d’États qui souhaitaient sa disparition – progresse, il faut a priori s’en réjouir, mais cependant rester vigilant.

Le gouvernement français a salué l’accord entre les Émirats arabes unis et Israël car il contribue à la stabilité et à la paix, mais il a également rappelé plusieurs fois publiquement que les annexions devaient être définitivement suspendues et que le contexte nouveau devait favoriser la relance d’une négociation en vue d’aboutir à une solution à deux États. 

La position du gouvernement est très claire. Des contacts ont été pris avec l’Allemagne, la Jordanie et l’Égypte pour engager un processus en ce sens. Monsieur Le Drian, ministre des Affaires étrangères, s’est rendu à Amman pour cette rencontre publique, qui a donné lieu à une conférence de presse :

“La France condamne les annonces relatives à la construction de 1 257 unités de logement dans la colonie israélienne de Givat HaMatos, à Jérusalem-Est. L’expansion de cette colonie porte directement atteinte à la viabilité d’un futur Etat palestinien, comme l’a rappelé à plusieurs reprises l’Union européenne.

La colonisation est illégale en droit international et remet en cause sur le terrain la solution de deux Etats. La France appelle les autorités israéliennes à revenir sur cette décision. La France appelle à mettre un terme à toute mesure unilatérale remettant en cause la solution des deux Etats fondée sur les paramètres internationalement agréés, qui est seule à même de conduire à une paix juste et durable dans la région.”

Je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, l’assurance de ma considération distinguée.

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