La ministre des Solidarités et de la Santé souhaite passer de trois à onze vaccins obligatoires pour la petite enfance à partir de 2018. Les huit vaccins qui sont aujourd’hui « fortement recommandés » (contre la coqueluche, le virus de l’hépatite B, la bactérie Haemophilus influenzae, le pneumocoque, le méningocoque C et les virus de la rougeole, des oreillons et de la rubéole) s’ajouteront donc à ceux contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite (DTP), qui sont déjà obligatoires.

En tant que médecin ORL, j’affirme mon soutien au gouvernement et plus particulièrement à madame la Ministre des Solidarités et de la Santé dans cette démarche. En effet, seule une couverture vaccinale optimale garantit non seulement le maintien de l’éradication de pathologies dangereuses pour la population mais également de lutter contre le retour de certaines maladies, comme la méningite.

J’ai toute confiance en la capacité de discernement de la population pour comprendre la nécessité de prémunir nos enfants contre des maladies pour lesquelles nous disposons aujourd’hui des moyens technologiques pour lutter contre. 80% des enfants sont déjà vaccinés. Il reste à convaincre 15% de la population pour que le taux de couverture soit le plus efficient.

Des contre-vérités sont malheureusement largement diffusées :

  • un présumé nombre d’injections démesuré alors que 4 vaccins suffisent,
  • des injections réalisées trop rapidement alors que la majorité des enfants français reçoivent déjà ces injections,
  • La fragilité des bébés pour supporter des vaccins alors qu’au contraire les études concluent à une meilleure défense et ce d’autant plus que la vaccination a lieu précocement,
  • une rumeur de “cadeau” fait aux laboratoires pharmaceutiques alors qu’ils produisent tous ces vaccins déjà en grande quantité,
  • une remise en cause du vaccin contre l’hépatite B au jeune âge alors que le mode de contamination reste inconnu pour 30% des cas,
  • une nocivité des adjuvants à base d’aluminium alors que les études ont démontré leur efficacité et leur bonne tolérance par l’organisme,
  • des effets secondaires toxiques des vaccins alors que les données scientifiques disponibles à ce jour ne remettent pas en cause la sécurité des vaccins concernés,
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